Au Burkina Faso, Ibrahim Traoré est aux anges après ce geste de grande importance posé par la Russie dans la logique de doter Ouagadougou d’une centrale nucléaire.
En effet, une délégation du géant nucléaire russe Rosatom a entamé mardi un séjour de quatre jours au Burkina Faso pour discuter de la construction d’une centrale électrique qui pourrait accélérer l’électrification de cet État d’Afrique de l’Ouest.
« La délégation de Rosatom est venue discuter des aspects techniques pour poser tous les préalables nécessaires à la mise en œuvre et au démarrage de la construction de cette centrale », a déclaré le ministre burkinabé de l’énergie, Yacouba Zabré Gouba.
« Nous fondons beaucoup d’espoir sur cette visite qui nous permettra de nous imprégner des réalités énergétiques », a-t-elle ajouté.
À la fin de l’année 2020, seuls 22,5 % des habitants du Burkina Faso – 67 % dans les zones urbaines et seulement 5,3 % dans les zones rurales avaient accès à l’électricité, selon les chiffres de la Banque africaine de développement.
« Nous voulons résoudre une fois pour toutes et à long terme le déficit énergétique que connaît le Burkina Faso grâce à la solution nucléaire », a déclaré M. Gouba. Ce pays de 23 millions d’habitants importe une grande partie de son électricité de la Côte d’Ivoire et du Ghana voisins, tout en produisant une partie localement, principalement grâce à l’énergie hydroélectrique ou solaire. À ce jour, le continent africain ne compte qu’une seule centrale nucléaire, celle de Koeberg, près du Cap, en Afrique du Sud.
En plus de doter le Burkina Faso d’une centrale nucléaire, la Russie entend diversifier ses liens de coopération avec Ibrahim Traoré au grand bonheur des populations.