En Afrique, la seule centrale nucléaire du continent noir a été autorisée à tourner jusqu’en 2024.
En Afrique du Sud, dans un pays habitué aux coupures d’électricité, la compagnie publique Eskom a autorisé à opérer la seule centrale du pays pendant deux décennies supplémentaires. Aux yeux du régulateur, les besoins en électricité du pays ont pris le pas sur les craintes liées à la sécurité des infrastructures nucléaires vieillissantes.
La centrale nucléaire de Koeberg située près de la ville du Cap au sud-ouest du pays, est non seulement la seule d’Afrique du Sud, c’est aussi la seule du continent africain, même s’il existe plusieurs projets, dont le seul vraiment avancé en Égypte.
À Koeberg le premier réacteur est entré en fonction il y a tout juste quarante ans. C’est lui qu’Eskom pourra opérer pendant encore deux décennies. On attend encore une décision pour le second réacteur.
Pour la compagnie nationale d’électricité, c’est un soulagement, même si le nucléaire ne représente que 4 % de la production d’électricité du pays, les presque 2 000 MW de capacité du réacteur numéro 1 vont réduire d’autant sa dépendance aux centrales à charbon.
Ces dernières sont d’ailleurs promptes à tomber en panne dans un pays habitué aux coupures d’électricité au quotidien.
Cette décision qui suscite tout de même l’inquiétude des défenseurs de l’environnement en Afrique du Sud.
Il y a deux ans, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) avait visité la centrale, son rapport pointe plusieurs mesures à mettre en place pour une utilisation sécurisée de la centrale à long terme.