C’est irréversiblement une excellente nouvelle pour les pongistes béninois et les amoureux du ping-pong. L’édition 2024 des championnats nationaux de tennis de table se tiendra au Hall des Arts Loisirs et Sports de Cotonou du mercredi 28 au vendredi 30 août 2024.
La nouvelle a été rendue publique par le Professeur Francis Moïse Dossou, président de la Fédération Béninoise de Tennis de Table (FBTT).
Si on reconnaît une valeur au président Francis Dossou, c’est sa volonté manifeste de toujours mieux faire pour la valorisation et la promotion du tennis de table au Bénin. Comme ce fût le cas lors des précédentes éditions, les petits plats sont en train d’être mis dans les grands pour faire de ces championnats nationaux une réussite au grand bonheur des pongistes béninois.
Durant trois jours, plus de 300 pongistes venus des différents clubs du Bénin seront en compétition. Tout cela se fera autour de la culture du fair-play.
Nul doute que ce Championnat National de Tennis de Table offrira aux pongistes l’opportunité de démontrer leurs compétences et leur détermination sur la scène nationale.
Il convient de souligner que sous la houlette du professeur Francis Moïse Dossou et de son équipe, le tennis de table béninois renaît de ses cendres. Des initiatives voient le jour pour redorer le blason du ping-pong béninois. De toutes les façons, si le tennis de table béninois doit sortir de la léthargie dans laquelle elle était plongée durant plusieurs années avant l’arrivée du professeur Francis Moïse Dossou, les acteurs de ce sport doivent parler d’une même voix et accompagner l’équipe en place dans ces différents projets. Cela y va dans l’intérêt de tous.
C’est quoi ce sport, le tennis de table ?
Le tennis de table est un sport de raquettes qui ressemble à du tennis miniature… et c’est en réalité comme cela qu’il a été créé. Contrairement à une idée reçue, il n’est pas d’origine asiatique. Selon la version la plus communément admise, il aurait été inventé en Angleterre, à la fin XIXe siècle. Des notables, en discutant de tennis, auraient voulu montrer des schémas de jeu sur une table. Ils auraient utilisé un bouchon de champagne (comme ceux qui ont créé le badminton) et des boites de cigares pour faire les raquettes. Ils seront vite imités et le succès pousse des fabricants à proposer des équipements.
Le jeu dépasse les frontières britanniques et s’implante en Hongrie notamment, qui accueille le premier championnat. Le terme « ping-pong » se popularise, car il imiterait d’abord le bruit que la balle fait quand elle est percutée par la raquette (ping) et celui qu’elle fait en touchant la table (pong). En France, on lui a préféré le terme de « pim pam » pendant quelque temps. Ce n’est que vers 1925 que le terme tennis de table s’impose pour désigner le sport. Le terme ping pong évoque depuis la discipline en tant que loisir.
Le jeune sport est exporté au début du XXe siècle en Chine et, là-bas, il est dénommé « ping-pang ». Les caractères utilisés pour écrire ces deux mots forment aussi une onomatopée : le premier est celui du bruit d’une arme à feu, le second d’un claquement violent.
Des évolutions techniques rendent le jeu ultra-rapide
Au cours du XXe siècle, le jeu évolue. Les règles se fixent d’abord. La table fait 2,74 m de long et 1,52 m de largeur. Au milieu, il y a un filet de 15,25 cm de hauteur. Les balles sont en plastique depuis le début du XXe siècle et les raquettes sont en bois avec leur deux faces recouvertes d’un revêtement en caoutchouc. Très vite, les joueurs vont se rendre compte que ces matières vont permettre de donner des effets à la balle, pour mieux tromper leur adversaire. Le plus célèbre étant le « topspin », une manière de brosser la balle pour qu’elle fuse et que lorsqu’elle frappe la table, elle ait tendance à s’écraser. Le tennis de table devient un sport ultra-rapide, sollicitant les réflexes des compétiteurs.
Pour augmenter leurs effets, certains se mettent à tenir leur raquette à l’envers, les faces vers le bas. C’est la prise en « porte-plume » et elle permet d’ouvrir davantage l’angle du poignet. Contrairement à une autre idée reçue tenace, ce ne sont pas des Chinois qui l’ont inventée, mais des Hongrois. Les Asiatiques vont perfectionner cette technique, même si tous les champions chinois ne l’utilisent pas.
« La diplomatie du ping-pong »
Le tennis de table se joue au meilleur des sept manches, de onze points chacune. Le premier joueur arrivé à onze points (avec au moins deux points d’avance) gagne la manche. Le premier à remporter au moins quatre manches gagne le match. Pour marquer un point, il suffit de forcer son adversaire à la faute : notamment parce qu’il ne peut renvoyer la balle dans le côté adverse de la table ou parce que la balle touche deux fois son camp. Le tennis de table se joue en simple ou en double.
Ce sont bien évidemment les Chinois qui dominent le tennis de table et cela depuis les années 1960. Quelques autres nations ont pu remporter des titres mondiaux, comme les Suédois. Si l’Empire du milieu est si dominant, c’est dû à une politique nationale volontariste. Mao Tsé-toung lui-même a encouragé ses compatriotes à s’entraîner et le nombre de pratiquants à atteint 30 millions dans les années 1960. Il disait : « Considérez la balle comme la tête de votre ennemi capitaliste. Tapez dedans avec votre raquette socialiste et vous aurez gagné un point pour la mère patrie. »
Mais dans les années 1970, Pékin a utilisé le tennis de table pour se rapprocher de son pire ennemi capitaliste : les États-Unis. En 1971, en pleine guerre froide, la Chine invite des pongistes américains. La rencontre va surtout permettre d’établir des liens diplomatiques entre les deux pays. Un an après, Richard Nixon a effectué la première visite officielle d’un président américain en Chine, alors que son pays ne la reconnaissait toujours pas officiellement, mais lui préférait la République de Chine installée à Taïwan. Depuis, on parle de « diplomatie du ping-pong » les relations internationales utilisant le sport comme prétexte de rencontre.