Aucun visage ne se dessine encore pour la succession ! De grâce, il ne suffit pas de savoir porter de costume pour prétendre challenger. Car, nous aurons besoin d’un chef d’État qui sera non seulement en mesure de maintenir la positive dynamique de la reconstruction architecturale du pays mais surtout d’accentuer le social vital et de dénouer les diverses crises (politique, diplomatique).
Il faut dire que malgré les efforts d’investissements immobiliers et des réalisations de routes à l’actif du régime finissant, on observe des difficultés au plan diplomatique et politique. Si la situation n’est pas vite décantée, il reviendra au futur chef d’État d’agir pour aplanir les divergences internes (lois à polémique, mécontentements pour diverses raisons…) et pour normaliser les relations de coopération et de bon voisinage avec les pays limitrophes.
S’il est clair que le président Patrice TALON cèdera sa place en laissant un pays embelli par des infrastructures et une nation plus disciplinée dans le respect du bien commun, il est également juste de savoir qu’un travail de relance morale sera nécessaire pour réconcilier un peuple meurtri par la faim et les problèmes politiques.
Mais lorsqu’on veut prétexter de la pérennisation des acquis pour requérir un troisième mandat, on ne fait que ternir l’image d’un pays longuement célébré ou admiré pour le sérieux démocratique. En effet, l’actuel président qui selon la Constitution n’aura pas autre choix que de passer la main, gagnera donc à entrer dignement dans l’histoire que de se prêter au mauvais plan de courtisans peu objectifs.
Certes ! Président Patrice TALON n’aura pas démérité. Seulement qu’il a l’obligation de relever le défi d’organiser une élection libre, transparente, inclusive et participative afin de se retirer de la scène, la tête haute pour se donner les chances d’être porté en triomphe à chaque apparition publique après le pouvoir.
Mais, le vrai problème jusque-là, c’est le défaut de grands candidats. Patrice TALON fut un grand candidat en 2016 comme Boni YAYI en 2006. Mais pour l’heure, il n’y a que trop de bruits effectués par des mouvements qui travaillent à rendre visibles des inconnus. Peut-être qu’avec le temps, ces novices vont grandir : c’est aussi possible.
Qui sera le successeur du président Patrice TALON en 2026 ? Sans regarder la quantité des ambitions ou des prétentieux, il faut apprécier la qualité des prétendants.
Aura-t-on un chef d’État par défaut en 2026 ? Si à moins de deux (02) ans de l’élection présidentielle, on n’enregistre pas encore de candidature de taille, il devient normal de s’interroger sur le profil et le parcours du prochain élu national.
Médice AGBEHOUNKO/ Journaliste-Presse écrite/Chronique du mercredi 17 juillet 2024