Qui d’entre Patrice Talon, Ibrahim Traoré et Abdourahamane Tiani dit la vérité sur l’existence de bases militaires au Bénin ? Cette question taraude l’esprit de nombreux internautes depuis les récentes déclarations du président de la transition burkinabè.
En effet, le capitaine Ibrahim Traoré a accusé le Benin et la Côte d’Ivoire de vouloir « déstabiliser » son pays.
« Personne ne viendra nous dire qu’au Bénin il n’y a pas de bases françaises dirigées contre nous. Nous avons les preuves sous la main. Deux bases importantes. Nul ne peut le contester », a-t-il affirmé au cours d’une rencontre avec les forces vives de la Nation et retransmise à la télévision publique.
Quelques mois plutôt, les autorités nigériennes affirmaient que le Bénin abritait au moins cinq bases françaises.
« Il y a au moins cinq camps de l’armée française au nord du Bénin, près de la frontière nigérienne, soutenant que des terroristes sont entraînés dans certains de ces camps pour venir déstabiliser le Niger « , a laissé entendre le premier ministre nigérien.
A chaque fois, les autorités béninoises et françaises ont catégoriquement rejeté les accusations nigériennes concernant l’existence de bases militaires françaises au Bénin.
« C’est l’hôpital qui se moque de la charité. Les attaques terroristes enregistrées par le Bénin à ce jour, dont la grande majorité a été déjouée par nos Forces de défense et de sécurité, sont l’œuvre de gens venant de l’autre côté de nos frontières avec le Burkina-Faso et le Niger.
C’est d’ailleurs ce qui a amené le Gouvernement du Bénin, dans sa stratégie pour contrer le phénomène, à construire pour compter de 2022, de petits camps militaires appelés bases opérationnelles avancées, dans plusieurs de nos communes frontalières.
Cela, nous ne l’avons pas caché puisque le Président de la République lui-même en a parlé devant l’Assemblée nationale dès le 8 décembre 2022.
Voilà que nos frères et voisins, pour des raisons de politique domestique, s’emploient à vouloir faire de nous la source de leurs problèmes. C’est une tendance pernicieuse, venant de militaires qui connaissent ces camps et leur vocation.
Ainsi, après le Niger, c’est au tour du Burkina-Faso d’emboucher cette trompette nauséeuse de désinformation qui alimente non le patriotisme, mais plutôt la rancœur des populations et menace à terme la coexistence pacifique des peuples.
Une chose est certaine, le populisme n’a qu’une seule vertu : c’est de déplacer les problèmes en faisant semblant de les régler. Tôt ou tard, les populations se rendront compte qu’elles ont été abusées », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Léandre Houngbédji.
Au regard de tout ce qui précède, une question se pose toujours : Qui dit la vérité entre Patrice Talon, Ibrahim Traoré et Abdourahamane Tiani en ce qui l’existence de bases militaires au Bénin.