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Niger : avec la fermeture de la frontière, Abdourahamane Tiani reçoit une mauvaise nouvelle

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Crise Bénin-Niger : mauvaise nouvelle pour Patrice Talon et les transporteurs, Tiani exige désormais un...
Crédit Photo : DR

En plein conflit avec Patrice Talon, Abdourahamane Tiani qui dirige le Niger, depuis que Mohamed Bazoum a été renversé, reçoit une mauvaise nouvelle.

En effet, le bulletin mensuel des statistiques de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) affiche un taux d’inflation de 11% en avril pour le Niger puis 13% en mai 2024. On assiste alors à une forte poussée inflationniste dans ce pays du fait de la flambée des prix des produits alimentaires.

Les raisons sont d’abord liées au contexte mondial animé par la guerre en Ukraine, le conflit Israël-Hamas avec à la clé les attaques des navires en mer Rouge entraînant le triplement des coûts du fret maritime.

 Au plan régional, l’inflation dans ce pays importateur de produits alimentaires s’explique par les sanctions économiques et financières de la CEDEAO après le coup d’Etat contre le pouvoir de Mohamed BAZOUM.

C’est seulement le 24 février 2024 que ces sanctions ont été levées. Mais le pays garde sa frontière fermée avec le Bénin où se trouve sa façade maritime naturelle.

Une situation économique qui perturbe les échanges commerciaux et l’approvisionnement en produits de base entraînant une rareté de certains produits, notamment alimentaires ainsi qu’une augmentation des prix.

Le pays peine encore à se relever de la traversée du désert malgré son orientation vers le Togo pour utiliser le Port de Lomé et la mutualisation des efforts avec ses pairs de l’Alliance des Etats du Sahel (Mali et Burkina Faso).

Face à un amenuisement du pouvoir d’achat et la cherté de la vie, la série noire du consommateur nigérien se poursuit.

Selon la Banque mondiale, le Niger a une économie peu diversifiée, dépendant de l’agriculture pour 40% de son PIB. Le taux d’extrême pauvreté a atteint 52,0% en 2023 en raison d’une croissance négative par habitant et d’une inflation en hausse, ce qui, par rapport à 2022, a augmenté la population extrêmement pauvre de près de 1,1 million de personnes, portant le total à 14,1 millions de personnes en 2023.

Dans l’UEMOA, l’accélération de l’inflation est particulièrement liée à l’augmentation des prix des produits alimentaires, dont la contribution à la hausse du niveau général des prix s’est élevée à 2.9 points de pourcentage en mai, après 2.3 points en avril contre 1.5 point en mars. En mai dernier, c’est la Côte d’Ivoire qui vient après le Niger avec un taux de 4,9%. Le Togo et le Burkina Faso ont des taux respectifs de 3,9% et 3,4%.

Au Niger, Abdourahamane Tiani a la solution pour faire baisser le taux d’inflation et pour cela, il faudrait penser à la réouverture des frontières avec le Bénin de Patrice Talon.

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