Chassée du Burkina Faso, la France perd un gros marché de 20 milliards de FCFA

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TOPSHOT - Protesters hold an anti-France placard during a demonstration on independence day in Niamey on August 3, 2023. Security concerns built on August 3, 2023 ahead of planned protests in coup-hit Niger, with France demanding safety guarantees for foreign embassies as some Western nations reduced their diplomatic presence. (Photo by AFP)

Après avoir été chassée du Burkina Faso, la France a perdu un marché de 20 milliards de FCFA.

Tout est parti d’une décision du gouvernement d’Ibrahim Traoré qui a fait savoir qu’une nouvelle entreprise produira désormais les passeports biométriques burkinabè.

Dans le compte rendu du Conseil des ministres du 25 avril, en effet, au compte du ministère en charge de la Sécurité, le gouvernement a adopté un rapport relatif à la passation d’un marché pour l’émission des passeports burkinabè.

Il s’agit d’un Partenariat public-privé (PPP) passé à travers une procédure exceptionnelle, en l’occurrence, une entente directe (gré-à-gré). Ce marché marque aussi la fin d’un autre partenariat avec une entreprise française.

Un nouveau partenaire pour le « financement, la construction et la maintenance d’un système d’émission de passeports biométriques en polycarbonate munis de puce électronique et d’archivage des dossiers ». L’heureuse bénéficiaire est la société SHENZHEN EMPEROR TECHNOLOGY Company (EMPTECH), LDT. C’est une entreprise chinoise, basée dans la ville de Shenzhen. Elle se définit, selon nos informations, comme un fournisseur mondial de produits et de solutions d’identité.

Ses services sont notamment des solutions de personnalisation pour les justificatifs d’identité et les cartes financières émis par le gouvernement, des solutions en libre-service pour l’enregistrement et la distribution de documents d’identité, des solutions d’inscription et d’authentification biométriques mobiles et basées sur des comptoirs, des solutions de gestion des frontières, des solutions de vote.

Pour le financement, la construction et la maintenance d’un système d’émission de passeports biométriques, le Burkina Faso va débourser au total, selon le montant dévoilé par le gouvernement, trente-deux millions six cent quatre-vingt-cinq mille sept cent cinquante (32 685 750) Dollars américains. Soit environ dix-neuf milliards sept cent vingt-cinq millions trois cent un mille cinq (19 725 301 005) F CFA sur une durée de cinq (05) ans ».

Ce nouveau marché met aussi fin à un long partenariat. En effet, depuis au moins 2017, les passeports biométriques burkinabè sont l’œuvre de la société OBERTHUR TECHNOLOGIES SA, devenue IDEMIA. Une entreprise française réputée dans ce secteur. En août 2017, IDEMIA (ex- OBERTHUR TECHNOLOGIES SA) a obtenu avec le gouvernement burkinabè, dans le cadre d’un partenariat public privé (PPP), le marché d’exploitation d’un système de passeports à puce électronique (e- Passeports) et d’archivage électronique des dossiers. » pour une durée de 5 ans. Ce premier contrat devrait donc prendre fin en 2022. Le montant du marché était évalué à sept milliards cent trente-trois millions huit cent soixante-trois mille trois cent trois (7 133 863 303) FCFA.

Et depuis, c’est elle qui était le cerveau du système de production des passeports. Selon des sources proches du service de l’immigration burkinabè, le contrat tend vers la fin. On ne veut plus le renouveler, apprend-on.

C’est un nouveau coup dur pour la France au Burkina Faso.

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