Après avoir été virés du Niger par les nouveaux hommes forts de Niamey, les États-Unis ont décidé de se concentrer davantage sur le Bénin.
Quelques jours seulement après avoir offert des lots de matériels militaires au Bénin, le général du corps des marines américains, Michael Langley, est au Bénin pour une visite de deux jours. Depuis 2021, année des premières attaques terroristes qui ont frappé le Bénin, la coopération militaire entre les deux pays s’est renforcée.
Deux rencontres figurent à l’agenda de M. Langley. L’une doit avoir lieu avec le chef d’état-major et l’autre, avec le président Patrice Talon.
Le général Fructueux Gbaguidi lui a fait rendre les honneurs militaires avant leur entretien, particulièrement long.
Devant la presse, le commandant de l’Africom a annoncé que les États-Unis vont renforcer « les capacités opérationnelles des forces armées béninoises pour contrer la menace béninoise ». Il dira la même chose en sortant des bureaux de Patrice Talon.
Les États-Unis, en termes de soutien, appuient l’armée béninoise dans les renseignements, la formation et le don d’équipements.
Le 30 avril dernier, ils avaient offert près de deux milliards de francs CFA de matériels, camion-citerne pour ravitaillement, pièces de rechange et divers autres équipements. En 2023, ils ont financé un programme de formation à la sécurité des frontières.
Ainsi, après la visite, le soutien des États-Unis au Bénin devrait encore croître, selon nos informations.
Ce qui fait dire à un haut gradé béninois que les États-Unis peuvent être considérés aujourd’hui comme le premier partenaire du Bénin en termes de soutien dans sa lutte contre le terrorisme.
Cette attention qu’accordent les États-Unis au Bénin après avoir été chassés du Niger n’est pas pour déplaire à Patrice Talon pour qui l’aide du pays de l’oncle Sam est cruciale dans la lutte contre le terrorisme.