‘‘Je vais pleinement m’investir dans le choix de mon successeur’’. C’est la promesse faite par le président Patrice Talon en fin d’année 2023 devant la presse nationale.
Et déjà, les premiers pas de cette implication sont en train d’être posés. En effet, la nouvelle loi portant Code électoral corse un peu plus la candidature à une élection présidentielle au Bénin.
Désormais, l’attribution des sièges ne se fera plus seulement sur le principe des 10% de suffrages recueillis par chaque parti politique au plan national. Il leur faudra aussi assurer un encrage par circonscription électorale (20%).
Mais ce n’est pas tout. Le système de parrainage introduit en 2021 pour l’élection présidentielle a connu aussi un changement de taille. Si lors de sa première expérimentation, il était librement donné par les élus (députés et maires), ce ne sera plus le cas.
Leur attribution relève à l’avenir des partis politiques. Plus aucun élu ne pourra plus parrainer le candidat de son choix. Mais plutôt, celui du parti auquel il appartient. Une sorte de garantie pour s’assurer de la loyauté de ces derniers.
Pas plus tard, courant la semaine de l’adoption par l’Assemblée nationale de ce code le mardi 5 mars 2024, 7 députés de la majorité parlementaire avaient voté contre la proposition de révision de la Constitution introduite par Assan Séïbou, président du groupe parlementaire Bloc républicain (BR).
Ce revirement qui n’a surement pas plu au président Patrice Talon, serait probablement la cause de ce réajustement au niveau du mode d’attribution des parrainages aux potentiels candidats à l’élection présidentielle.
Toutefois, le chef de l’Etat a déclaré à maintes reprises qu’il n’a besoin de personne pour assurer ses arrières. Cependant, sa subite envie de contrôler le processus de désignation de son successeur pèse lourd dans la balance. D’ailleurs, il place ses pions sans état d’âme au point de se rendre impopulaire.
En effet, l’adoption du Code électorale modifié et sa déclaration conforme à la Constitution ne passe pas au sein de l’opinion publique nationale. Reste à savoir si le nouveau code survivra à la démocratie béninoise. Les années à venir nous éclaireront.
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