Le président sénégalais Macky Sall, croit toujours que le report de l’élection présidentielle, initialement prévu pour le 25 février 2024 est justifié. C’est ce qu’il a reprécisé lors d’un entretien accordé au magazine Jeune Afrique courant ce mois.
Pourtant, pour la majorité des partis de l’opposition du Sénégal, rien ne justifie la prorogation du mandat du président qui arrive normalement à échéance le 2 avril 2024.
À en croire ces derniers, il s’agit là, d’un « refus » manifeste « du président de la République de prendre en charge sa mission régalienne d’organisation d’une élection libre et transparente ».
Une affirmation rejetée par Marwane Ben Yahmed, directeur de publication de « Jeune Afrique ». Pour le journaliste, Macky Sall ne serait pas en train de jouer les prolongations, il est même « pressé d’en finir » avec le pouvoir.
« Las d’être pilonné à longueur de journée, Macky Sall est pressé d’en finir, contrairement à la réputation qui lui colle à la peau », a précisé Marwane Ben Yahmed dans les colonnes de Jeune Afrique, avant de rapporter ces dires du président : « On ne peut pas me faire ce procès ».
Toutefois, il a aussi relayé dans son éditorial les propos qui prouveraient selon lui, la bonne foi du président Macky Sall.
« Si j’avais voulu jouer les prolongations, j’aurais tout simplement brigué un troisième mandat, comme la Constitution me le permettait. J’ai dit et répété que j’y renonçais.
Ce n’est pas pour me dédire aujourd’hui ! Il était, en revanche, irresponsable d’aller à l’élection dans les conditions qui prévalaient à la veille du début de la campagne. J’ai pris mes responsabilités… », a-t-il mentionné.
Pour lui, la suite à donner au processus électoral suspendu le samedi 3 février 2024 revient au chef de l’État sénégalais. « Reste à savoir s’il parviendra à imposer son (dernier) choix ou s’il cédera à la pression générale », a-t-il ajouté.
