Au Bénin, les partisans de l’homme d’affaires et ami de longue date du président Patrice Talon, Olivier Boko, ont, au mépris de la loi sur le système partisans, l’une des réformes phares du gouvernement de la rupture, initié un mouvement populaire de suscitation pour sa candidature à l’élection présidentielle de 2026.
Il s’agit du même processus suivi par l’actuel président en 2016. Une pratique à laquelle Patrice Talon veut mettre un terme. Mais, malheureusement pour lui, la politique au Bénin à des règles que seuls les militants ou sympathisants de mouvement politiques appliquent à chaque fin du second quinquennat du président en exercice.
Ainsi, une machine politique a été mise en branle pour attirer la sympathie des Béninois sur la personne d’Olivier Boko, un homme que certains mouvements sur le plan national, appellent à briguer la magistrature suprême. Mais depuis la naissance de ces mouvements, il y a un peu moins de deux ans, le principal intéressé reste muet sur ses intentions.
Cependant, un fait inédit intervenu la semaine dernière pourrait lui faire adopter une nouvelle stratégie. D’après les informations rapportées par un site béninois, un opérateur économique, soutien de longue date d’Olivier Boko, aurait été interpelé par la Brigade Économique et Financière (BEF).
Les détails de cette interpellation ont suscité un intérêt particulier. Alors que l’opérateur en question s’était précédemment présenté volontairement à la BEF à plusieurs reprises suite à une plainte qu’il avait déposée contre certains individus, son arrestation se serait déroulée dans des circonstances bien différentes.
Après avoir été interrogé par les officiers de la Brigade Économique et Financière, il a passé une nuit derrière les barreaux, avant d’être libéré. Cette affaire pourrait avoir des conséquences sur le plan politique, notamment sur les ambitions annoncées d’Olivier Boko, pour la prochaine présidentielle.
Rappelons que lors d’une des dernières sorties médiatiques du président Patrice Talon en fin d’année 2024, il a clairement souligné qu’Olivier Boko ne lui a pas dit qu’il veut être candidat à sa succession. Toutefois, il a précisé que le débat pour la désignation du joker de la majorité présidentielle se fera par les partis acquis à sa cause.