Au Bénin, les sorties de l’ancien président béninois Boni Yayi, à deux ans des élections présidentielles de 2026, donnent de plus en plus de l’insomnie à la mouvance présidentielle. En effet, après Dogbo, une ville du département du Couffo, Boni Yayi vient de récidiver à Ifangni (Plateau) avec une pique sèche.
L’homme, revenu au-devant de la scène politique nationale avec son élection à la tête du parti politique d’opposition Les Démocrates, ne rate dans aucune de ses sorties, de rappeler avec humour à son successeur (Patrice Talon) ses engagements pris devant le peuple béninois.
Ainsi, après la fameuse déclaration de Dogbo sur l’initiative d’une nouvelle révision de la constitution voulue par le chef de l’État actuel, Boni Yayi vient de trouver une autre à l’occasion de sa tournée du weekend dernier à Ifangni.
Il s’agit de la tournée intitulée 3R (remobilisation, remerciement et réconciliation) dont la première étape s’était déroulée à Dogbo. À Ifangni, Boni Yayi s’est plaint devant les militants de son parti politique de l’absence de compétition électorale dans le pays depuis 2016.
À l’en croire, en régime démocratique, les élections représentent d’importants moments de compétition entre plusieurs factions en vue de l’obtention de postes politiques électifs. Mais, fait-il remarquer, depuis 2016, la compétition n’a plus droit au chapitre des élections au Bénin.
Pour lui, le peuple souverain n’a plus le droit d’élire ses représentants en toute liberté. « Je le dis très souvent à mon jeune frère le président Patrice Talon, les compétitions électorales nous manquent, les fêtes électorales nous manquent. On ne peut être un compétiteur né et la compétition électorale va nous manquer… », a-t-il affirmé.
Le retour de la compétition sur la scène électorale béninoise est désormais sa seule priorité. C’est donc pour cette raison que Boni Yayi a invité le président Patrice Talon (compétiteur né) à faire des prochaines joutes électorales une vraie compétition.