Les Sénégalais n’auront pas accès à Internet ce lundi 5 février 2024. C’est la décision prise par le gouvernement après les heurts qui ont éclaté ce dimanche 4 février 2024 à Dakar entre les forces de sécurité et les manifestants.
En effet, la coupure de l’Internet intervient dans un contexte particulier. L’Assemblée nationale du pays va adopter ce lundi la proposition de loi portant sur un éventuel report de la présidentielle du 25 février 2024.
Pour le moment, les opérateurs de réseaux GSM ne se sont pas prononcés sur cette coupure. Du côté du gouvernement, on justifie l’interdiction de l’accès à Internet à cause de la diffusion de plusieurs messages haineux.
D’après le communiqué du ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, ces messages subversifs relayés sur les réseaux sociaux dans un contexte de menaces de troubles à l’ordre public ne sauraient être tolérés.
« L’internet des données mobiles est suspendu provisoirement à partir du dimanche 04 février à 22 heures. Les opérateurs de téléphonie sont tenus de se conformer aux réquisitions notifiées », a annoncé le ministre Moussa Bocar Thiam dans un communiqué.
Ainsi, les millions de Sénégalais qui utilisent les données mobiles ne pourront pas avoir accès à Internet à partir de ce lundi dans un contexte de report de la présidentielle qui fait craindre un accès de fièvre.
Notons que plusieurs candidats d’opposition ont indiqué à la presse leur décision d’ignorer la décision du gouvernement et de maintenir le lancement de leur campagne.
Précisons que c’est la première fois qu’une élection présidentielle est reportée au Sénégal pour des raisons de conflit entre le Conseil constitutionnel et l’Assemblée nationale évoquées par le président Macky Sall.
Ceci, après la validation définitive par la juridiction de vingt candidatures et l’élimination de plusieurs dizaines d’autres. Un débat s’ouvre ce lundi 5 février 2024 à l’Assemblée nationale pour l’adoption d’une proposition de loi reportant la présidentielle de six mois.
Voir ci-dessous, le communiqué du gouvernement