Le Togo affirme ces dernières années son leadership politique dans la sous-région ouest africaine. En effet, au moment où le Bénin, le Nigéria, le Sénégal et la Côte d’Ivoire sont abonnés absents sur les questions d’enjeux régionaux, Faure Gnassingbé déroule dans l’ombre la réelle politique.
Une politique pragmatique qui place l’intérêt de son pays devant celui de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Qu’il vous souvienne que le Togo est l’un des premiers pays à s’opposer à une intervention militaire de la CEDEAO au Niger.
Ce faisant, le président Faure Gnassingbé hisse le Togo au rang des partenaires fiables des trois pays de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Ainsi, une délégation togolaise s’est déplacée à Niamey pour une réunion avec les autorités de la transition après l’annonce du retrait du Niger, du Burkina Faso et du Mali de la CEDEAO. Une carte diplomatique que ne semble pas suivre le Nigéria, qui a d’ores et déjà condamné l’initiative de l’AES.
Selon LomeActu, la délégation togolaise a été conduite par le colonel Hodabalo Awaté, ministre togolais de l’Administration territoriale et de la décentralisation.
Les émissaires togolais ont donc été reçus, à leur arrivée, par le général Salifou Mody, ministre nigérien de la Défense. Bien que cette visite n’ait pas été officiellement annoncée, elle témoigne de la bonne relation entre le Niger et le Togo.
Ce qui n’est pas le cas pour le Bénin, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Nigéria. En effet, une délégation de la CEDEAO dont faisait partie le ministre béninois des Affaires étrangères n’a pas pu se rendre au Niger au cours de la semaine passée.
D’après les observateurs, l’annonce du retrait des trois pays de l’AES de la CEDEAO est un coup dur pour la région ouest africaine. Rappelons qu’aucune information n’a fuité de la rencontre secrète entre le ministre togolais Hodabalo Awaté et le général Salifou Mody, ministre nigérien de la Défense.
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