Au Niger, les autorités politiques innovent pour contourner les sanctions économiques imposées par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à leur pays depuis le renversement du président Mohamed Bazoum.
En effet, un Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie (FSSP) a été créé, dans le but de soutenir les actions entreprises par Abdourahamane Tchiani depuis sa prise de pouvoir en Août 2023.
Selon les informations, une taxe de 10 francs sera désormais instaurée sur les appels téléphoniques et les forfaits Internet. Ce seront ces prélèvements qui alimenteront le Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie (FSSP).
D’après le vice-président du FSSP, Brah Amadou cette taxe s’appliquera à chaque appel téléphonique et à toute souscription aux forfaits voix et Internet par le biais des opérateurs mobiles tels que Airtel, Moov, Niger Télécom et Zamani.
Dans l’application, le prélèvement des 10 francs sur les appels téléphoniques sera fait à partir de 12 francs sur le crédit du client. En revanche, les prélèvements sur les forfaits Internet concerneront toutes les souscriptions supérieures à 200 francs.
Par ailleurs, Brah Amadou a indiqué que l’objectif de cette taxe est de mobiliser des fonds pour le FSSP. Il a, pour l’occasion, rappelé les expériences similaires dans d’autres pays de l’Alliance des États du Sahel (AES).
En effet, ces pays ont adopté des mécanismes identiques. Par exemple, au Burkina Faso, une taxe de 5% est prélevée sur toutes les souscriptions aux forfaits voix et Internet, tandis qu’au Mali, elle est de 10%.
Notons que le Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie (FSSP) a été créé par une ordonnance. Cette ordonnance a été amendée et complétée pour prendre en compte les taxes sur les appels et les forfaits Internet le 21 décembre 2023.
La taxe a été mise en place après des discussions avec des acteurs de la société civile et des professionnels des médias.