Entre la Russie et le Mali, c’est une histoire d’amour. Les deux pays entretiennent d’excellentes relations.
Bamako collabore sur beaucoup de projets avec Moscou et celui-ci tient à lui venir en aide.
Dans le cadre de son initiative de soutenir les nations qui sont confrontés à des défis alimentaires, la Russie a pris l’engagement d’envoyer des tonnes de blé au Mali.
Après plusieurs livraisons dans de nombreux pays africains, le pays dirigé par Vladimir Poutine a expédié 25 000 tonnes de blé au Mali avec qui il entretien de bonnes relations.
L’annonce a été faite par la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
« Cette initiative fait partie d’une décision prise par le président russe Vladimir Poutine lors du deuxième sommet Russie-Afrique en juillet de l’année précédente. Outre le Mali, cinq autres pays africains bénéficient de cette aide humanitaire, à savoir le Burkina Faso, la Somalie, la République centrafricaine, le Zimbabwe et l’Érythrée.
Au total, jusqu’à 200 000 tonnes de céréales sont prévues pour être expédiées à ces nations dans le besoin », a-t-elle laissé entendre.
Selon ses mots : « Cette initiative humanitaire reflète l’engagement continu de la Russie envers la coopération internationale et le soutien aux nations confrontées à des défis alimentaires.
Ainsi, la livraison de céréales contribuera à atténuer les difficultés alimentaires au Mali, renforçant ainsi les liens entre la Russie et les nations africaines dans un esprit de solidarité et de partenariat ».
En clair, ce geste de la Russie témoigne de la solidarité du peuple russe envers la population malienne.
Cette opération n’a rien d’humanitaire et renforce la position dominante de la Russie sur le marché du blé. « La Russie a fait du blé son arme. Elle a longuement développé son agriculture depuis les années 2010 et en a fait un vrai secteur stratégique », explique Arthur Portier, consultant pour Agritel, expert en géopolitique agricole. Avec ses tarifs compétitifs et de très bonnes récolte, la Russie conforte sa position de premier exportateur de blé.
L’objectif est aussi de mettre de son côté ces pays africains. « Même si les quantités livrées sont infimes pour le moment, c’est une guerre psychologique menées dans ces pays. Poutine veut montrer que c’est lui le gentil et que ce sont les sanctions occidentales qui pénalisent le marché du blé. », poursuit Arthur Portier.