La France vient d’annuler le décret visant à extrader François Compaoré, frère cadet de l’ancien président burkinabè Blaise Compaoré accusé de l’assassinat d’un journaliste en 1998. Une décision qui n’est pas du goût de la junte au pouvoir avec à sa tête le Capitaine Ibrahim Traoré.
Cette abrogation intervient suite à l’arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme du 7 septembre 2023 qui déduit à une violation de l’article 3 en cas d’extradition du mis en cause vers le Burkina Faso. Autrement dit, la junte au pouvoir ne saurait offrir une justice libre au requérant.
Une nouvelle qui n’a pas du tout réjoui l’opinion publique burkinabè. C’était pour eux l’occasion de faire après plus de 25, la lumière sur l’assassinat du journaliste d’investigation Norbert Zongo et de trois hommes qui l’accompagnait le 13 décembre 1998, jour de son assassinat.
De même les défenseurs des droits de l’homme ont de manière unanime condamné cette décision et appellent la France à une reconsidération de sa décision.
Il faut noter que François Compaoré avait été arrêté en octobre 2017 à l’aéroport de Roissy près de Paris suite à un mandat d’arrêt international lancé par le Burkina Faso.
Il convient de souligner que les deux pays ont rompu leur coopération depuis plusieurs mois maintenant. Les nouvelles autorités burkinabè ont décidé de collaborer avec la Russie de Vladimir Poutine. Et depuis, les deux États se livrent une guerre froide.