Présidentielle 2026 : hypocrisie politique, la preuve par l’UPR

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UPR Joseph Djogbénou
Crédit Photo : Plumemedia.info

Que l’on soit admiratif ou allergique au personnage, il y a un fait qu’il est difficile de contester à Patrice Talon : celui d’être intransigeant. En près de deux mandats, l’ancien homme d’affaires a essayé de révéler le Bénin au monde, à sa manière et souvent avec une rigueur des plus implacables.

Malgré les reproches de l’opposition et d’une frange importante de la population, le chef de l’État s’est bien gardé de riposter, cherchant à conforter sa stature de président et à réaliser son programme d’actions. Vaste programme dont les points d’échecs n’engageront que lui à partir de 2026.

Pour cause, les réformes douloureuses ou courageuses entreprises par le locataire de la Marina n’ont jamais fait l’unanimité. Même au sein de son propre camp. Mais s’il est un art que l’entourage du Chef de l’État maitrise le mieux, c’est bien l’hypocrisie. Ceux-là qui malgré eux firent figure de soutien aux actions et réformes engagées depuis 2016, auraient accompagné le Chef de l’État par peur des représailles.

Un soutien indéfectible permettrait d’éponger, ou du moins de mettre en suspens, les affaires qui pourraient éventuellement conduire à un séjour derrière les barreaux ou hors du territoire. Ce soutien semble être vécu non comme une conviction, mais comme une sortie de secours.

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Mais aujourd’hui, au sein de la majorité, l’heure est davantage à la prudence. Patrice Talon ne ferait pas plus peur maintenant qu’en 2016. Gênés, parfois apeurés, un certain nombre d’acteurs de la mouvance ressassent. Dans la bataille des opinions sur la présidentielle de 2026, la position du Chef de l’État demeure un mystère. Certes, en l’état actuel de la législation, le mandat présidentiel est limité à deux et Patrice Talon ne saurait se représenter en 2026.

Dans un numéro d’équilibriste expérimenté, le président de l’Union Progressiste le Renouveau, Joseph Djogbénou, tente de justifier auprès l’interdiction d’appel à candidature de Monsieur Boko pour tous par son parti. Tenterait-il ainsi de s’aligner sur la réforme du système partisan défendue par le président de la République ? Une manœuvre périlleuse pour le parti, qui subit depuis quelques jours des frondes en son sein.

Toutefois, malgré une posture en apparence critique vis-à-vis des appels de phare lancés à l’endroit de Monsieur Olivier Boko, l’UPR adopte une stratégie ambiguë. Entre opposition médiatique et collaboration en coulisses, tout semble indiquer que les proches de Patrice Talon ont trouvé le juste milieu pour ne pas être pris au dépourvu par l’échéance de 2026.

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