Bénin : Où sont passés les 47 autres candidats à la présidentielle de 2016 ?

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Bénin : les cybercriminels envoient un message inattendu à Patrice Talon, la toile divisée
Crédit Photo : DR

Il y a sept ans, le 28 février 2016, avait lieu le premier tour de l’inédite élection présidentielle ayant porté Patrice Talon au pouvoir. Quarante-huit candidats dont deux femmes étaient alors en lice pour briguer la magistrature suprême, à la succession de Boni Yayi. Ils avaient tous la même ambition : donner le pain et le couteau aux Béninois, faire du Bénin l’eldorado de l’Afrique occidentale.

Certes, depuis lors, une élection présidentielle a eu lieu, mais elle ne vaut pas celle de 2016 tant celle-ci fut riche sur tous les plans. Mais que deviennent les 47 candidats qui étaient en compétition avec Patrice Talon ?

Si une grande majorité est toujours au centre du jeu politique, d’autres ont pris leur distance. Dans le lot de ceux qui sont en retrait, Célestine Zannou, Fernand Amoussou, Daniel Edah, Marie-Elise Gbèdo, Christian Enoch Lagnidé et Ladislas Prosper Agbessi avaient leurs noms dans toutes les bouches.

Aujourd’hui, ils sont quasiment totalement absents dans les médias et invisibles dans les débats politiques. Certains d’entre eux n’ont pas donné de nouvelles depuis le 28 février 2016, au soir du premier tour de l’élection présidentiel. Cependant, d’autres comme Agbessi Ladislas Prosper ont communiqué sous le statut d’opposant jusqu’en 2020 avant de disparaître des radars.

Quatre fois candidate à l’élection présidentielle, Marie-Elise Gbèdo s’est dévouée depuis lors à sa carrière d’avocat et anime des conférences par ci et là. Comme elle, Célestine Zannou a eu le temps d’écrire et de publié ses mémoires « Convictions ».

Depuis, elle se la joue aussi discrète. La prononciation du nom Christian Lagnidé rime souvent avec sa défunte chaîne de télévision « LC2 » ou pour les moins érudits, « l’approche des élections présidentielles ». Depuis qu’un pasteur a conforté Daniel Edah dans sa vision présidentielle, ce dernier garde foi en l’avenir.

Il a même créé une page web pour recueillir les doléances des populations en vue de la présidentielle de 2026. Dans ce lot, les anciens ministres Richard Sènou et Marcel de Souza qui ont nourri l’ambition de pouvoir diriger le Bénin n’ont pu concrétiser ce rêve, car rappelés à Dieu.

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Pourtant, dans le rang de ceux qui sont au cœur de l’action politique, l’ambition présidentielle sonne comme un rêve lointain. Non seulement en raison de la réforme du système partisan, mais aussi en raison du soutien indéfectible porté au président Talon, un soutien qui les contraint à avaler et ravaler leurs salives jusqu’à la veille des candidatures où il serait trop tard pour eux de se manifester.

Eux, ce sont ceux qui se sont ralliés au candidat Talon arrivé en tête au premier tour pour former avec lui la coalition de la Rupture. Ceux-là qui se sont rangés, malgré eux, dans l’un ou l’autre des partis de la mouvance présidentielle. On y trouve Abdoulaye Bio Tchané, Pascal Iréné Koukpaki, Robert Gbian, Issa Salifou, Nassirou Arifari Bako, Bertin Koovi et bien d’autres.

Mais tous ne sont pas restés dans le vaisseau Rupturien. Sébastien Ajavon est contraint à l’exil et son frère Gabriel Laurex Ajavon, lui aussi candidat à l’époque, réside depuis quelques temps au Togo où il a des déboires avec la justice.

Qui de mieux que Atao Mohamed Hinnouho qui a rejoint le camp présidentiel après une courte période d’opposition et d’ennuis judiciaires pourra convaincre que le fauteuil présidentiel n’est qu’une illusion d’optique. Comme pour donner sens à cette parabole messianique, Camille Éric Houndété a appris à ses dépens qu’en matière d’élections présidentielles, beaucoup sont appelés, mais un seul pour ne pas dire peu sont élus.

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En dehors de ces gros bonnets de la politique béninoise, d’autres peu ou pas connus des Béninois et dont les noms sont largement diffusés à l’approche des élections semblent être tombés dans l’oubli. Après l’épisode peu réjouissant et moins festif de 2021, l’espoir est toujours permis pour ceux d’entre eux qui pourront désormais se conformer aux diverses dispositions issues de la réforme du système partisan.

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