C’est une histoire où se mélange intimité et politique. S’il est une question trop rarement évoquée lorsqu’on parle du parti Les Démocrates, c’est bien son organisation interne. Comme si le côté hors norme des idées de la principale formation d’opposition pouvait s’accommoder d’une organisation elle-même hors du commun.
La liste des membres de l’organe exécutif du parti dévoilé ce dimanche à l’issue du congrès national ordinaire a de quoi surprendre. Une configuration qui vise à conserver l’héritage des anciens collaborateurs de Boni Yayi, en prison ou en exil, ainsi qu’une organisation interne qui va durer sur le temps long.
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Nul ne doute que Yayi, c’est Les Démocrates, et que Les Démocrates, c’est Yayi. Rien d’autre. Et c’est le message qu’a fait passer ce dimanche l’ancien président de la république à ses troupes. Mais il n’y a pas que les Yayi au sein du parti. Il y a aussi les Djènontin et les autres caciques de la doctrine yayiste qui sont représentés par parents et proches.
Peu importe que Chabi Yayi ait été désigné au comité central, peu importe que la commission de candidature ait plébiscité Elie Djènontin. En repêchant leurs fils, amis et proches pour les nommer et les propulser au bureau exécutif, Boni Yayi a signifié la vraie nature du parti Les Démocrates : une entreprise familiale qui rappelle les coulisses des nominations des cadres durant sa gouvernance. Une organisation au sein de laquelle il ne peut exister de source de légitimité supérieure à celle du père fondateur : le « Yinwê ».
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Vu de l’extérieur, cela s’apparente à une ligne politique exempte de critiques internes, même mineures, à l’encontre de la direction. Les dizaines de cadres du comité politique national qui ne sont pas affiliés à un ancien sont condamnés à jouer les pots de fleur dans les meetings autour des principaux dirigeants.
Jadis président d’honneur, Boni Yayi a été élu président du parti sans concurrence. Yayi est une marque. Une dynastie politique unique plus forte que l’acronyme Les Démocrates. Car le parti LD, c’est d’abord le populisme en famille. Autant dire que le parti Les Démocrates n’est qu’une réunion des vieilles chapelles de la mouvance yayiste.
