L’ancien président ne pouvait rêver meilleur alignement des planètes pour son retour, possiblement imminent. Entre la mouvance inactive qui occupe l’espace politique, les récents évènements sociopolitiques, les frictions internes au sein du parti Les Démocrates, un petit vent d’euphorie souffle chez les partisans de Boni Yayi, qui se le voient déjà de retour à la tête du parti.
En effet, l’échéance de 2026 est capitale pour ce parti qui a tout à prouver. L’impact des récentes sorties de Boni Yayi sur diverses sujets sociopolitiques peuvent convaincre de son influence politique. Alors qu’il n’est qu’un simple président d’honneur, la donne pourrait changer.
Boni Yayi pourrait prendre la présidence du parti à l’issue du congrès national ordinaire que le parti organise ce 14 octobre 2023. Pour cause, à la tête du parti depuis sa naissance en 2020, Éric Houndété peine à convaincre. Il est jugé par une branche du parti comme n’ayant pas les épaules larges pour conduire le parti à la victoire en 2026.
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Même s’il essaie de dissimuler son malaise lorsqu’il apparaît publiquement aux côtés de l’ancien président ces derniers jours, le président du parti Les Démocrates sait qu’il ne contrôle plus rien. Le parti dont la plupart des cadres sont soit en prison soit en exil, joue gros en 2026. Au-delà du retour des exilés et de la libération de ses cadres, c’est avant tout de l’avenir du parti qu’il sera question.
Cette manœuvre politique n’est possible que si Les Démocrates réussissent à se faire élire en nombre suffisant au parlement en 2026. Or, l’étoffe d’Éric Houndété ne convainc plus certains membres du parti qui souhaite le retour aux affaires de l’ancien président. D’ailleurs, qui de mieux qu’un Yayi pour assumer cette fonction ?
A ce titre, les rumeurs sur une éventuelle cooptation de Chabi Yayi sont aussi persistantes. Le fils de l’ancien président de la République pourrait incarner la vision de son père avec l’avantage d’être jeune. L’autre raison qui pourrait justifier cette propension pour le retour de des Yayi à la tête du parti tient dans le social.
En effet, les Béninois n’ont eu de cesse de se plaindre de la frugalité que leur a imposé le régime Talon. Pourtant, c’est un secret de polichinelle que Boni Yayi incarne la figure d’abondance et de liberté.
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Son retour ou l’installation de son fils à la tête du parti pourrait donc faire adhérer plus d’un à la cause des Démocrates. Éric Houndété et les autres qui caressent l’ambition de conduire le parti jusqu’en 2026 devront savoir raison garder.
Car Les Démocrates seraient une feuille volante sans Boni Yayi. Celui-ci est d’ailleurs perçu comme une assurance-vie du parti. Et si le principal ennemi du parti Les Démocrates, c’était Yayi lui-même ?