Plébiscité depuis quelques mois par des organisations politiques et certains acteurs de la mouvance, Olivier Boko attend toujours l’aval de son alter ego. Cela pourrait sembler une pure formalité, et pourtant rien n’y fit. Patrice Talon n’a pas fait son choix.
Du moins, son choix ne sera pas connu de sitôt. Mais selon les indiscrétions, le président de la République devrait attendre le plus longtemps possible pour se positionner afin d’éviter les crispations internes qui pourraient fragiliser son quinquennat.
L’appel à candidature d’Olivier Boko est une situation qui peut affaiblir un peu plus la position du chef de l’État déjà mal en point avec la politique intérieure béninoise et la situation sociopolitique internationale.
Elle embarrasse les ténors de la mouvance. La dernière sortie du président du parti Union Progressiste, en la personne de Me Joseph Djogbénou, en est éloquente.
Il faut se garder de vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Le silence de l’homme d’affaires Olivier Boko, face aux différentes sorties l’appelant à briguer la magistrature suprême, ne joue pourtant pas en faveur de son ami dont la position est déjà fragilisée dans l’opinion.
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Visiblement, cette loi du silence s’est imposée comme élément de langage auprès de tous les derniers fidèles de Patrice Talon y compris le ministre des sports. Or, Patrice Talon est toujours aux affaires. Quoi qu’on en pense, il est encore là pour plus de trois années. Le précoce plébiscite de son ami pourrait lui faire de l’ombre et passer sous silence les actions qu’il mène pour redorer son second quinquennat, lui qui souhaitait être porté en triomphe à la fin de son mandat. Le timing semble donc mal choisi par les laudateurs de Olivier Boko pour susciter une quelconque candidature.
Même si l’homme d’affaires est régulièrement aperçu en compagnie du président de la République, signe qu’il est en odeur de sainteté de ce dernier. Pourtant, Patrice Talon peut avoir des projets pour quelqu’un d’autre.
Romuald Wadagni ou Joseph Djogbénou. Une éventualité qui fait courir des rumeurs et inquiète les états-majors de la mouvance. Mais si la Marina était dans les plans de Olivier Boko, un soutien de son fidèle compagnon à un tiers serait le coup de grâce pour le candidat putatif. On ne peut pas imaginer que Patrice Talon n’en ait pas conscience. Reste que, pour l’heure, un appui de Talon à qui que ce soit serait mal venu.