Le président Patrice Talon est resté silencieux depuis l’incendie mortel ayant fait plus de trente quatre morts samedi à Sèmé-Kraké, à 40 kilomètres de Cotonou, ville frontalière et porte d’entrée de tous les trafics commerciaux vers le Nigeria.
Si des ministres de son gouvernement se sont dépêchés sur les lieux, le président Talon attendu sur le sujet n’a pas donné un son de cloche. Tout semble indiquer que le président béninois est plus préoccupé par les affaires en cours entre la CEDEAO et le Niger que les drames qui se déroulent chez lui.
Le dicton selon lequel il faut balayer devant sa porte avant de balayer devant chez les autres est pourtant bien connu de ce chef d’État dont les actions au plan social parlent d’elles-mêmes et pour lui.
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Plus curieux, les relents de ce drame ont fait écho dans tout le monde entier. De Macky Sall, président du Sénégal, au pape François, des messages et prières ont fusé. Alors même qu’au Bénin, le président Patrice Talon est resté muet. La justice a certes ouvert une enquête sur les tenants et aboutissants du drame afin de situer les responsabilités.
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Des élus se sont rendus sur place, des cellules d’écoute ont été mis en place et des tests ADN pour l’identification des corps ont été autorisés. Mais souvent, c’est quand les mots ne suffisent pas, qu’il faut essayer des gestes de réconfort.
Patrice Talon devrait prendre la mesure de la situation afin de corriger le tir. Car il est plus facile de faire son devoir que de le reconnaître.
