Les sanctions imposées par la CEDEAO en réponse au coup d’Etat qui a renversé Mohamed Bazoum du pouvoir au Niger impactent les populations.
Le pays qui est actuellement dirigé par les putschistes fait face à une crise alimentaire sans précédent, avec une hausse de 21% des prix des denrées en seulement un mois.
Plus de 3,3 millions de femmes, d’hommes et d’enfants (13% de la population totale) au Niger connaissent de graves pénuries alimentaires. Selon le Programme alimentaire mondial (PAM dans le système des Nations unies), plus de la moitié des établissements de santé du pays ne fonctionnent pas à pleine capacité en raison du manque d’équipements et de médicaments nécessaires.
« Les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 21% au cours du mois dernier, ce qui limite la capacité des familles vulnérables à satisfaire leurs besoins fondamentaux. Plus de 7 millions de personnes (environ 28% de la population du pays) risquent de souffrir d’une grave insécurité alimentaire en raison de la hausse des prix et de la perte des moyens de subsistance due à la crise politique actuelle », indique le rapport.
En raison des restrictions de mouvement au Niger, « plus de 7.300 tonnes de nourriture, y compris des produits spécialisés pour le traitement et la prévention de la malnutrition, sont bloquées en transit » de l’autre côté de la frontière, selon le PAM.
Le 26 juillet, un groupe d’officiers militaires de la Garde présidentielle du Niger s’est mutiné et a annoncé la destitution du président Mohamed Bazoum.